Article dans La Nouvelle République

Les abandons d’animaux de compagnie ne font que grimper pendant les vacances. Il existe pourtant des solutions de garde comme les pensions.

Chaque année la même litanie. Les abandons d’animaux se multiplient pendant la période estivale. « Il faut savoir que les gens prévoient désormais les abandons avant les vacances, enrage Helen Chastenet, responsable du refuge communautaire de la SPA. De fait, en mai et juin, c’était la cata. On avait deux à trois abandons par jour. On ne savait même plus quoi en faire ! »

Pire. Parce qu’ils n’envisagent pourtant pas de trahir leur animal de compagnie, certains propriétaires les laissent toutes les vacances… enfermés à la maison. Helen Chastenet l’atteste : « On est à deux-trois cas de maltraitance de ce type par semaine. Généralement, ce sont des voisins qui nous préviennent à cause des aboiements ». Pauvres bêtes.

«  On en est à 400 refus de garde, faute de place  »

Tous ces gens savent-ils que la meilleure solution pour faire garder son animal est encore de recourir à de la famille, à des voisins ou une pension spécialisée ?
Celle de Thomas Raffier à La Grande Chauffetière, à l’écart du village de Leigné-les-Bois, est une des plus réputées. Les animaux y sont très bien soignés ; chacun dispose d’un box individuel avec parasol. Le service, assuré par deux salariés à temps complet, est quatre étoiles avec hygiène irréprochable, repas équilibrés et promenades quotidiennes assurées !
Sur place, c’est l’époque du plein boom. Dotée d’une trentaine de places pour les chiens et de treize pour les chats, la pension est complète depuis un moment. « Mi-mai, on commence à être déjà plein pour le mois d’août », commente Thomas Raffier.
Le problème, c’est que ce genre de structures est trop rare dans la région. « Il n’y en a pas assez et il n’y en a pas assez de très bien », souligne Helen Chastenet.
Thomas Raffier confirme : « On refuse des animaux à chaque période de vacances scolaires. Pour cet été, on en est à 400 refus de garde faute de place. Et les 400 qu’on a refusés, on se demande où ils vont ? Nous, on les envoie vers d’autres pensions qu’on connaît pour leur sérieux. Mais on ne peut que constater qu’il y a un vrai manque de structures ». Les animaux ne peuvent que le regretter.

repères

Six structures sont répertoriées comme pensions pour animaux dans le secteur. Comment choisir la bonne ? « Nous, on préconise des endroits adaptés, des structures fiables avec des boxes individuels (pour éviter bagarres et transmission de microbes NDLR), tenus par des professionnels, indique Helen Chastenet de la SPA. On conseille en tout état de cause aux gens d’aller visiter avant de confier leurs animaux. »
Pour prendre l’exemple de La Grande Chauffetière, le prix de la pension est de 15 € par jour pour les chiens de moins de 10 kg (16 € les plus de 10 kg) et de 9 € par jour pour les chats.

Franck Bastard NR

Sources : La Nouvelle République